Le printemps
La soie frileuse de l'aubépine s'est envolée Au dernier vent de l'hiver qui doit s'effacer Au profit des beaux jours et des longues soirées. De l'odeur des lilas et du tendre muguet. Les promesses tenues, le col se déboutonne Alors que les coucous jaunissent la prairie Comme du pissenlit les fleurons qui foisonnent La verte sauterelle y trouve son abri. Il n'est une once d'atmosphère qui ne friponne Ni un arpent de terre qui ne vibre et frissonne. Sous l'impulsion affriandante et joyeuse De l'émotion créative et généreuse. Fleurissent les vergers aux pastels mêlés Et frémissent bientôt les plans au potager L'escargot éveillé soigne sa géniture Repérant, audacieux les fragiles cultures La mare en émoi prépare alors les concerts Des gorges déployées, de corps qui se resserrent Des grenouilles excitées dont le nombre prospère Quand dans proche forêt naissent biches et cerfs Plus de doutes en mon être, ni plus d' hésitations