Le printemps

 



La soie frileuse de l'aubépine s'est envolée

Au dernier vent de l'hiver qui doit s'effacer

Au profit des beaux jours et des longues soirées.

De l'odeur des lilas et du tendre muguet.


Les promesses tenues, le col se déboutonne

Alors que les coucous jaunissent la prairie

Comme du pissenlit les fleurons qui foisonnent

La verte sauterelle y trouve son abri.


Il n'est une once d'atmosphère qui ne friponne

Ni un arpent de terre qui ne vibre et frissonne.

Sous l'impulsion affriandante et joyeuse

De l'émotion créative et généreuse.


Fleurissent les vergers aux pastels mêlés

Et frémissent bientôt les plans au potager

L'escargot éveillé soigne sa géniture

Repérant, audacieux les fragiles cultures


La mare en émoi prépare alors les concerts

Des gorges déployées, de corps qui se 

resserrent

Des grenouilles excitées dont le nombre prospère

Quand dans proche forêt naissent biches et cerfs


Plus de doutes en mon être, ni plus d' hésitations

Mon âme toute entière, mon cœur le 

pressent

Plus l'heure de dormir, jouons les prolongations

Immense bonheur du moment, voici le printemps.



©   Gérard Dézèmerie

                                                                13/04/2021 



 



 

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