Mon angelus
Mon Angélus Quand, déployant ses branches pour mieux nous abriter L'arbre où nous gravions nos noms nous fit un croche-pied. J'étais tombé dans l'herbe, tu m'y as retrouvé. Profitant de l'aubaine je volai un baiser . Les herbes se pliaient faisant un oreiller, Les jacinthes carillonaient à grande volée. Pour crier notre amour à toute la forêt Les oiseaux s'ébrouaient, piaillaient et voletaient. Nos deux cœurs à la chamade battaient à tout rompre, Le sang cognait contre mes tempes et bouillonnait. La nature n'osait pas, la magie interrompre, Sur tes lèvres je glanais le souffle qui me manquait. Nos corps, nos peaux, se sont retrouvés, reconnus; La parenthèse indescriptible, douce folie, S'est ouverte, offerte, refermée enfin repue. L'angelus retentit, bientôt il fera nuit. © Gérard Dézèmerie 06/01/23 Photo. Arbre Causses Gramat (Lot)