INSPIRATIONS

Sont-ce vous, Banshees, femmes fées Dames blanches ou fille de Sidhe , Qui flappent pesamment dans les airs Atmosphère bleu purifié par l'hiver ? Annoncez-vous donc de tristes nouvelles Par votre vol lourd, puissant et régulier ? Faisant fi des légendes, je ne vois en elles Que les superbes oiseaux de nos marais.  Cygne mon ami, ta pureté me séduit, Ta grâce, ta constance, ta fidélité T'honorent et à ton encontre je suis Plein d'envie, d'amour et de respect Gg. Décembre 2018

Tu me tendras la main en remontant du lavoir. Elle me donnera un peu de cette force qui émane de toi  Et qui transmet tant d'amour à tout ce que tu touches.  (Uzerche Novembre 2017)

Insomnie Compter les moutons ne fait pas vraiment dormir Compter les années ne fait pas vraiment mourir A part si on décompte celles qui restent à vivre …   Mais le savons-nous vraiment ?  Gérard Dézèmerie 08 Février 2019

Chaque jour de plus n'est en vérité qu'un jour de moins. Qu'il est court le chemin! Ne vois tu pas la courbe qui s'amorce , là-bas ? Gérard Dézèmerie   Jan/ feb 19

L'arbre que la foudre a choisi Comme l'homme que vie a puni Pourquoi lui, pourquoi celui-là Pourquoi ici et pourquoi là? Je faisais la fierté de la haie On me voyait depuis la forêt Je portais bien l'habit de feuilles L' éclair a calmé mon orgueil. J'étais adulé ou tout comme On m'admirait disait l'homme Fort, puissant, et respecté Mais Parque, soudain m'a fauché. Racines, richesse rien n'y fait Végétal animal, ou humain Simples jouets pour mort turpide C'est Dame Nature qui décide. Gérard Dézèmerie  Mervent / 26/01/19

Ode aux femmes de Pushkar Inconscientes du charme que vous émanez Empreintes de la dévotion que vous vivez Envers le lac sacré que vous adorez Femmes de Pushkar, vous m'envoutez . Gérard Dézèmerie  Feb 2019 (Voyage Inde Rajasthan 2007)

Inexorable est ta chute  Retenu par mille filaments  Tu résistes puis exécutes  Ton bain dans l'océan.  Encore une fois ce soir  J'assistais au coucher du roi  Nous étions trois à le voir  L'arbre, le carrelet et moi .    Photo: carrelet St Sornin de Cogna. (La Parfaite) Gérard Dézèmerie 22 Février 2019

Incandescence Il ne reste du soleil couché Que son incandescence  Et pour éteindre le brasier Un nuage de cendres.  Le Marais s'éveille à la nuit Bruits et chuintements Les canaux, déjà empruntent Au ciel son bleu profond  La lune bientôt plongera  Dans cet écrin s'y mirer Les étoiles, jalouses  S'y viendront refléter.  Gérard Dézèmerie  Marais Sauvage 9/10/17   

Hier encore prête à éclore Ce matin joliment figée Rose rose que le gel décore Éphémère fut ta beauté … Mais souviens-toi combien je t'ai aimée !  Gérard Dézèmerie Novembre 2018

Au bout d'un monde… Et ce ciel immensément beau, profondément expressif, changeant et troublant...  Une source d'eau pure.  Un chien du hameau voisin qui fait quelques pas avec moi et s'en revient chez ses maîtres, sans rien  quémander que le plaisir de la rencontre ponctuelle et sans lendemain..  Les vitres arrières du van , toute la nuit, me permettent de suivre les étoiles et la lune presque pleine mais aussi la skyline de la Chaîne des Puits protégeant Clermont qui s'étale dans un halot de lumières scintillantes.  Le ciel si près et le monde si loin, le non bruit et cette solitude sciemment choisie qui revigore et positive.  ) Une nuit dans mon Jardin d'Eden.   Gérard Dézèmerie ( Août 2017. Hauteurs de Thiers

Auprès des arbres de haute futée Écouter leur mélodieuse musique Nul besoin d’électronique élaborée Ni de magie, ou rites théurgiques Mon bois est peu connu, je l’aime. Pour le touriste il n’est qu’un arrêt A l'ombre, simple halte même Mais pour lui, évidemment il se tait. Généreux en ombre, il repose Et protège le voyageur fatigué. Repas au calme  il lui propose Mais reste silencieux, il est muet. Car c'est à moi qu'en automne Il interprétera la mélodie sublime Que vent dans feuilles entonne Joue, concertise, suggère, exprime. C'est en Septembre quand les cyclamens Recouvrent uniformément son sol Et que la lumière que le soir amène Franchit la barrière touffue et s'étiole. Alors la bise fraîche fait soudain vibrer La feuille par la chlorophylle dédaignée La dotant d’une texture de papier Dont se sert le vent pour interpréter.   J'aime ce bo

Quand l'oreille voit Et que l'œil écoute Quand les sens aux abois Confondent leurs doutes Quand le cœur respire Et battent les poumons Quand sèche la sueur Et mouille la tension Quand les neurones inquiets Mélangent leurs humeurs Et font tout griller Du grand ordinateur. Serais-je en passe de vie à trépas Ou bien simplement amoureux ? Quant à franchir un jour le pas Deuxième choix serait mieux.  Mais ce n'est point le cas....                                                                                       Gérard Dézèmerie                                                                                                                                                                                                            Février 19                                                                                                     (acrylique Thierry Lagrange)

J'ai jailli de la source, guillerette goutte d'eau Dégringolé, gracile, de cailloux en cascades Arpenté mon lit, de seuils en chenaux Et suivi le chemin en culbutes et gambades. Jeunesse insouciante dans les hautes prairies Amourettes parfois , affluents rencontrés, Adolescence heureuse en villages fleuris Mariage grandiose au confluent consommé. Puis cette sagesse sereine entre rives boisées Et maintenant cet étrange goût salé, alcalin, Et le temps qui permet,  enfin, à m'écouter couler Qui annoncerait un tout,  une fusion, une fin. Le courant ralentit, ne file plus et moi je subis, Entraînée vers l'océan bientôt ne serai plus. L' estuaire immense est là,  il s' alanguit Et moi, dans l'océan, goutte d'eau, ai disparu.   Gérard Dézèmerie  Février 19

    Tes pieds ont ressenti la neige et la glace Toi qui peut-être en région tropicale naquit Parcouru les sentiers, vu l'Himalaya en face Toi qui, à Rama ou à Shiva dédies ta vie. Saddhu mon frère, mon semblable, Ta quête sincère, pèlerinage incessant, Égo annihilé et soif d'amour insatiable Nous sommes pareils et si différents! Ton regard me scrute, il m'interroge Visage impassible évidemment apaisé… Qui donc de nous deux le droit s'arroge De détenir en ce monde la vérité . Gérard Dézèmerie Jan 19 (Voyage Contreforts himalayens /1986)