Limites de l'infini


 

Une horloge soudain emprisonne le temps
L'appareil photo enferme le paysage
Au règne des aiguilles, l'éternité souffre tant
Et  l'objectif fixe des limites au voyage.



La rouille, du fer la résistance abrège
L'astronaute déchire l'espace et le viole
Les pas du matin salissent la neige
L'immaculé n'est plus et l'infini s'étiole



Des gouttes de sang rougissent la fourrure
Du phoque innocent tué sur la banquise
Toute chair se transforme comme pourriture
Ce qui est né pour durer, un jour se brise.


 
Comment imaginer ce qui n'est jamais fini
Puisque l'on pose des barrières même à l'infini ?
L'univers est un tout mais l'esprit le bloque
Car au delà du tout n'est-il point lettre morte ?



Mon amour "pour toujours" un jour s'est délité
Car ici tout peut advenir même l' impensable
Qui peut alors  le casser, le briser, l'immoler
Et détruire à jamais y compris l'immuable.


 Gérard Dézèmerie

Décembre 2019

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