Quand l'être ne sera plus

 


Taisez vous les étoiles,
Toi lune, prend le voile!
Le ciel devenu muet, 
Laisse le vent pleurer 

La nuit endormie,
Débute l'agonie
La liberté frémit
Les limites franchies 

Enfin s'ouvrent les portes
Le néant apparaît
Détruit, rase et emporte
Le vivant, le concret 

Qu'il transforme en subtil
En vapeurs éthérées
Malléables, ductiles
Comme sont les pensées 

L'être ne sera plus
Mais son aura demeure
Dans les cieux et les nues
Rien s'y perd, rien n'y meurt 

Adieu, la vie fut telle
Qu'en cette extrémité
La quitte à tire d'aile
Sans joie mais sans regret.

 Gérard Dézèmerie 

                        Novembre 2020




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