Déraisonnable aliénation

Je veux t'offrir mon cœur, la douceur du chien aimé,
Que tu voies en mon regard la pure animalité,
Instinctive, intuitive, sans peur d'être fourvoyé,
La tendre aliénation d'un être, à toi prédestiné.

Je voudrais de ton chat copier la passive passion,
Son apparent égocentrisme et profonde affection;
De mon placide ronronnement envahir ta maison
En emprisonnant ton âme, anhilant ta raison.

D'être ce passereau frileux  frappant à tes carreaux
Une de ces hirondelles exténuée, un de ces oiseaux
Qui recherchent à tire d'aile, un abri, un arbrisseau,
Pour me poser, reposer, de ces mondes abyssaux.

Et là, je pourrai t'offrir ce que j'ai accumulé
Comme tendresse et comme amour au cours de ces années
Pendant lesquelles, tombé par hasard de la Voie Lactée
J'ai passé le plus clair de mon temps à te rechercher.

                       Gérard Dézėmerie 
                                 31/01/24




















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