Elucubrations
Est-ce que tu ressens le vent, la brise?
J'avance en âge,j'avance en sage !
Grise donc en son temps la page de tes jours;
Sagesse et amour, tous les deux Crois-moi, sont l'apanage de l'âge.
Penses-y et puis parfois divagues et oublies!
Et emplie les replis de ta vie
Dispense à l'envi tes caresses, accomplis tes envies,
Que vagues de tendresse pressent et parfois dévient.
Postérite donc ton passage fugitif
Il te semble avoir été court, furtif mais que non!
Il fut cahotique, éthique , glamour
Comme le pic erecté d'un sanglot long.
Pense mais pas trop, médite sans objet
Danse dans ta tête dans ton corps et avec tes pieds
Emplie tes veines, tes artères de sang purifié
Par le rythme fou de tes sens endiablés.
Ne sois pas fade, mou, triste, effacé
A quoi aurait donc servi ta vie ennuagée,
Ce frissonnement d'atomes pour un temps regroupés
Qui n'ont pas eu le temps de vivre et de créer.
Il faut voir, entendre, crier, exulter,
Jouir sans compter et user de l'audace pour élaborer puis édifier.
Et contenter celle ou celui dans ta destinée,
Qui saura, voudra, acceptera de t'accompagner.
Et si tu es seul, toujours espérer
Qu'il, qu'elle, venant d'une sente, d'une autre voie,
Te voyant soudain se détournera,
Te persuadera que deux neutrons,
deux particules nouvelles en quête, un jour se réuniront pour graviter dans d'autres univers parallèles et éthérés.
Vis ! Te dis-je!
Vis pleinement sans contrainte ni barrière
Cette parenthèse qui t'est ouverte
Avant qu'elle ne se referme à jamais.
Novembre 22

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