Le scroll assassin
Tu scrolles, Tu survoles sans s'attacher au texte,
Tu perçois l'image, n'en capte que la couleur
Tu occultes
Tu effleures
Tu déroules et regardes
Sans retenir l'essentiel
Tu ne vois que l'apparent
Le criant
et annihiles l'important
Et pourtant, oui pourtant
Moi pour toi
J'avais pensé, imaginé, supputé, ordonnancé, déplacé
Les mots, les termes, les phrases et les tournures
J'avais écouté les vibrations, imaginé les sensations, essayé les sons.
Mon coeur s'est blessé, mon âme a pleuré
Quand mon corps imaginais et mon être tout entier espérais.
Mon crayon écrivais, ma plume glissait
Quand je consignais les émotions de mes intimes expextations.
Mais tu es sourd
Ta cécité t'aveugle
Et ton ignorance gagne sur l'intellect
Et paralyse ta curiosité,
Elle empêche ton intérêt
Et ta perméabilité à l'autre.
Tu navigues sur les ondes frêles de la futilité,
dans le Monde grêle de la frivolité
Dans l'ère immonde et sans retour de la
Superficialité
Bon voyage à toi.
Je n'ai plus d'énergie pour tenter de convaincre.
Bon scroll à toi!
20 juillet 24

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