Marchand de couleurs

 


Le marchand de couleurs


Quand le taffetas gris
volutes de drappé
Recouvre mes pensées et assombrit mon âme
Nuage de satin, brumisant mes idées
Je rêve de lumière qu'un incendie enflamme.

Que l'humeur des heures s'humidifie et pleure
Sur mes chagrins et mes peurs sa pesante vérité
J'en appelle aussitôt au marchand de couleurs
Et barbouille ma toile  de pigments bigarrés .

La vie reprend ses droits la beauté son aloi
Le soleil perce les nues, ravive les cœurs
Mon mental de sa mélancolie se nettoie
Mon visage de la vie reflète le bonheur.

Ne nous complaisons pas dans la nuit, le brouillard
Derrière les nuages le ciel est toujours bleu
Et quand tombe le soir la lune est notre phare
Elle darde ses rayons délicats et soyeux.

8 janvier 25 
© Gérard Dézèmerie 












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