Je voudrais, rassuré, là, contre ton mur Las, ma baraque, fragilisée, apposer Et enfin, rasséréné, dans ma masure En toute sérénité m'abandonner. Si tu n'es pas ici, me laisser aller Près de la flamme du feu qui me rassure Y chauffer mes os aux braises des pensées Oublier enfin toutes les forfaitures Délier les nœuds nervurés des neurones Nier l'évidence et renier le passé Donner au destin une courbe asynchrone Et à l'avenir, une pleine liberté... Mais m'accueillerais-tu ? Es-tu toujours mien ? Ta mémoire se souvient-elle de ces moments Où, symbiose totale, nous ne faisions qu'un ? Et voudrais-tu encore revivre ce temps ? Triste est toujours la solitude imposée Mais pourtant bien moins qu'un duo supporté Et si telle décision un beau jour m'échoit Vivre seul, de souvenirs, serait mon choix. © Gérard Dézèmeri e 04/04/2021