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Affichage des articles du février, 2021

La sylve au cœur

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  Ô bois vous me plaisez autant que m' inquiétez Je vous confie mon cœur je vous offre ma foi Votre humus m'enivre me saoule tout à la fois Son odeur fraîche,  terreuse et presque musquée Que j'aime cette légende qui vous fait héberger Clochette, Mélusine, Morgane et autres fées Qui donnent une âme aux arbres et pouvoir aux fontaines La parole aux licornes et la beauté aux reines. Je veux comme Petit Poucet mon chemin Marquer de mille coquillages derrière moi essemés Et fixer rendez-vous aux trolls et lutins Aux dragons , aux elfes et autres gobelins. Avec tous les animaux faisons une ronde Dansons, gambadons, chantons pour ce triste monde Qui parcourt les allées sans saisir la beauté Des sous-bois, des frondaisons et tendres futées. Sylves superbes qui nous cachez cette autre vie Continuez à garder votre secret enfoui Ne l'offrez qu'à ceux-ci qui savent vraiment L'existence parallèle de tous vos habitants. ©                Gérard Dézèmerie     Février

Jardins de Majorelle

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  Bleu à l'âme et au cœur Silence et pas feutrés  Sous les palmes, fraîcheur Torpeur dans les allées Grand Sud éblouissant Des jaunes éclatants Le vert omniprésent  Oasis luxuriant. S'installe douce dolence En mon être pensif Assis dans le silence Des jardins bordés d'ifs Mes souvenirs pour l'heure Sous les bougainvilliers S'habillent des senteurs  Du jasmin  libérées  L'eau qui coule et murmure Des fontaines échappée Aux jours anciens susurre De douces mélopées Ô, revoir Majorelle Illuminer mon Ciel Et encore profiter De saine liberté.                                                                                                                                                                                          ©                Gérard Dézèmerie     Novembre 2020

Comme un violoncelle

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                            À  jamais seul, comme un violoncelle sans cordes  dont le corps oublié  s'offre entièrement nu  Et dont la caisse de souvenirs de sons déborde Sombre, démuni d'harmonies de n'avoir plus.  Pleure mon cello sur tes riches heures passées  Souviens toi de l'archet la flatterie  puissante Et au creux de ton sillet la tension cambrée, Puis libérée,  de la chanterelle envoûtante Ô douce musique qui te rendait virtuose  La caresse maitresse comme seule inspiration Reviens habiter ce caisson qui se névrose Et redonne à son bois de tendres vibrations. Fais résonner à nouveau ma grave voix   Débutant comme plainte déchirante et triste Pour qu'enfin se transforme et exulte la joie L'envie, les sentiments retrouvés d'un artiste.  Et si tel bonheur ne peut m'être accordé Et si à tout jamais il me faut être muet Offrez à l'instrument une respectable mort Hâtez ma fin, allumez le feu qui dévore.                               ©   

Plus tard quand je serai vieux

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Plus tard quand je serai vieux, je serai un enfant. Je ne veux pas dire que je retomberai en enfance , c'est-à-dire "sénile" , mais qu'au contraire, j''aborderai la vie avec plus d’acuité, de sérénité, de volupté ; que je n'en verrai uniquement les bon côtés, ceux qui ne s'encombrent pas de travers, d'obligations, de tourments et de compromis; que je m'accorderai le bonheur de jouer d'instruments savants et mélodieux au cas où la métempsychose existerait et me permettrait alors de renaître véritable musicien, et, qu'en relisant Lamartine, Verlaine et François Villon et en écoutant Brassens, Brel et Chelon. je serai alors véritable poète et troubadour dans une autre vie. Ne comptant plus mes derniers deniers, j'éviterai de me réincarner en banquier mais en chérissant et feuilletant mon passeport, je garderai le goût de toujours voyager pour ma prochaine existence . Plus tard quand je serai vieux, je chaufferai mes os à l