Afrique !
Afrique ! Ta tête est couronnée par des plages dorées, Chevelure baignée par la Méditerranée ; Si bleus, tes yeux sont les oasis parsemés, Et tes seins, les dunes du Sahara ondulé. Ton ventre généreux est enceint de forêts. Ton boubou cousu de lagunes et de savanes Cache dans ses plis tes formes ensorcelées Par certains marabouts de tes contrées arcanes. Des fleuves, si majestueux ou bien impétueux Alanguis comme des boas endormis, s'étalent Entre des rivages inviolables et merveilleux Ou bien, dans d'abyssales cataractes, ils dévalent. Tu offres le couvert à l'arche de Noé Groupant à l'abri de tes arbres millénaires Dans tes brousses, vastes déserts et autres marais Une fabuleuse richesse animalière Tu trempes tes pieds dedans les eaux antarctiques Frissonnant au contact de leurs courants instables Mais conserve impassible ta posture magnifique Indicible splendeur dans les couleurs australes. Dans cet écrin, où vous, femmes de ce continent Et hommes de ces pays mult