Un merveilleux cerisier
En ce joli temps-là, la sérénité printanière Eveillait doucement l'empire du Milieu Et dans les vergers, les cerises, toutes premières Rougissaient tant qu'elles rendaient Tchi-Pahan heureux. Bouddha s'en réjouit mais s'inquiéta soudain Car l'homme au fond de lui avait l'âme assassine Rêvant de devenir l'héritier du voisin Qu'il hait, jalouse à l'envi et abomine. Si Pao-phi mourrait, il obtiendrait ainsi Son prolifique terrain qui jouxte le sien Et pourrait y planter un verger si joli Qu'il ferait l'admiration de tout un chacun Lors, Bouddha qui sait lire dans toutes les pensées Assombrit soudain le ciel, cacha les nuages. Pao-Phi pendant ce temps partit au marché Il était un homme doux, heureux personnage Il aimait son prochain et les franches amitiés Tchi-Pahan l'arrêta et lui tint ce langage : "Mon très cher ami et mon bien aimé cousin Pourquoi aller si vite sans même vous reposer Nous