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Ballade du pendu innocent

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  BALLADE DU PENDU INNOCENT Et quand de mes lèvres exsangues Ne s'échappera plus qu'un râle Dis à la foule qui arrangue De respecter mes heures pâles. Ces moments où s'enfuit la vie Vers d'autres rives éthérées Où va se réfugier l'esprit À l'abri de vos quolibets. J'étais pour eux, homme de rien L'on m'accusa, l'on me jugea Quand l'assassin, l'homme de bien Non inquiété, sa vie vivra. Plus tard quand je serai pendu Éclatera la vérité Et moi, l'homme qui ne serai plus Se verra réhabilité. Mais toi, tu es, populophage L'odieux monstre aux dents acérées Qui croit, puis juge et qui propage Tant de mensonges proférés. Je n'ai pas tué ni violenté Celle qui fut toujours mon aimée, La mère de mon fils adoré, Orphelin d'un père accusé Qui pleurera  amèrement Quand la vérité dévoilée Révélera que ses parents Périrent tous deux par fausseté ! La lâcheté du criminel S'attaq

Le coffret

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C'était en ces temps très lointains et reculés Où le verre était materiau encore si étonnant Et d'utilisation aux riches réservée Qu'il provoquait l'intérêt et l'étonnement Sur l'ile d'Oléron au Perthuis de Maumusson Vivait à cette époque une veuve joliette Qui tenait au port un commerce de poissons Et élevait son enfant, gamine mignonette Elles se ressemblaient tant et tant qu'en grandissant Bien malin étaient ceux'là qui reconnaissaient La mère de son enfant, la fille de sa maman Ce qui souvent parents et clients amusait. La vie fut sans pitié pour la pauvr' poissonniere La maladie survint ses forces déclinaient La jolie marchande voyant son heure dernière Dit alors à l'adolescente désespérée : Ce coffret par ton père, de l'Orient ramené Est pour toi. Après que je me serai allée Constamment tu m'y retrouveras bien cachée Pour dans ta vie, à chaque instant, t'accompagner. Ainsi l'est ad

Joseph, tisserand vendéen

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  L'aurais je connu que ce ne changerait guère L'aurais-je côtoyé que serait du même bois Tant la description que j'en ai lue est si claire Joseph le tisserand vendéen est en moi. On aurait cru, le voyant, avec telle stature Que l'homme en forêt ouvrait comme bûcheron Ou dans les champs usait de sa musculature Dans les carrières à la pierre, ardant tâcheron Que nenni ! puisque ce mâle costaud et sans âge Filait la laine, cardait et le métier maniait Faisait vibrer, grincer, pour, fidèle à l'ouvrage Quelque tissu superbe et rustique fabriquer. Dans l' antre obscure où bien peu de soleil filtrait Tentant de déchirer la quasi sombritude Il y régnait une atmosphère superbe et gaie Que déclenchait le chant de cet artisan rude De l'aurore au crépuscule et la nuit parfois Accompagnaient son long et récurant labeur Des airs anciens entonnés d'une douce voix Semblant convoyer sérénité et bonheur Dans cette masure que seul le

Un merveilleux cerisier

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  En ce joli temps-là, la sérénité printanière Eveillait doucement l'empire du Milieu Et dans les vergers, les cerises, toutes premières Rougissaient tant qu'elles rendaient Tchi-Pahan heureux. Bouddha s'en réjouit mais s'inquiéta soudain Car l'homme au fond de lui avait l'âme assassine Rêvant de devenir l'héritier du voisin Qu'il hait, jalouse à l'envi et abomine. Si Pao-phi mourrait, il obtiendrait ainsi Son prolifique terrain qui jouxte le sien Et pourrait y planter un verger si joli Qu'il ferait l'admiration de tout un chacun Lors, Bouddha qui sait lire dans toutes les pensées Assombrit soudain le ciel, cacha les nuages. Pao-Phi pendant ce temps partit au marché Il était un homme doux, heureux personnage Il aimait son prochain et les franches amitiés Tchi-Pahan l'arrêta et lui tint ce langage : "Mon très cher ami et mon bien aimé cousin Pourquoi aller si vite sans même vous reposer Nous

Sirène d'Antioche

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  Il t'en souvenait toujours, ce jour de brume Où sur le rocher d'Antioche, elle apparut. Belle comme un dauphin jouant avec l'écume Les cheveux d'or tombant sur son torse nu. Ses yeux d'aigue marine sur toi se posèrent Jeune pêcheur de tourteaux de Chassiron Son doux sourire, ses seins, ses hanches te troublèrent Tant et tant qu'ils devinrent une obsession. De manger, dormir il n'était plus question Et consultas donc la sorcière de la Brée Tu lui dis ton tourment et ta décision De tenter de la séduire et l'enlever. L'oracle hésitante, confia à l'amoureux Comment capturer la nymphe, belle des mers, Par surprise, lui attraper ses cheveux La bloquant ferme et faire prisonnière. Ainsi fut fait, et l'attirance réciproque La noce eut lieu dont le village se souvient De ces épousailles complètement baroques D'une sirène et de son jeune marin. Le bonheur: une chaumière ils achetèrent Puis une barque pour aller

Ô Mumtaz...

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  Ô Mumtâz ton souvenir me poursuit Comme le frissonnement d'une palme Qui enveloppe mon âme, mon esprit Eloignant mes malheurs et les calme Ô Mumtâz que ton rêve soit exaucé Rappelant l'extase par nous éprouvée Quand au bord de la Jumna rencontrés Devint mon cœur de ton cœur prisonnier Ô Mumtâz ta peau douce comme soie Qui combien de fois mon corps a ému Temple de béatitudes et de joies Qu'à jamais je louerai jusques aux nues. Ô Mumtâz tu n'es plus à mes côtés Et s'est éteinte ma divine vigueur Je te resterai fidèle à jamais D'un mausolée me ferai bâtisseur ! Ma passion, ma force, tous mes instants Y seront dorénavant consacrés Ô Mumtâz toi mon bijou, mon diamant Y reposeras pour l'éternité.  Pour toi Mumtâz il sera ton Palais ! Blanc le marbre rappellera ton cou Tes yeux seront pierres précieuses enchâssées La rondeur des dômes tes seins si doux. Ô Mumtâz la lune s'y viendra mirer Des jardins nous créerons un paradis Où nous seuls nous pourrons s'