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Ode à Nout, mère des astres

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 Ode à Nout, mère des astres Ogresse gourmande qui avale doucement  Chaque soir l'astre solaire pour le déguster, Le cajoler, le réanimer tendrement Et le donner aux terriens dès le lendemain.  De ton corps étoilé tu calmes l' étincelle, Des rayons brûlants de Râ, le faucon divin,  Ô Nout,  Mère des astres, et déesse du ciel,  Par ta prévenance  tu protéges les humains.  Mais qu'adviendrait-il si le serpent criminel Le pervers Apophys  venait à bout de Mau  Chat agressif à la pourfendeuse  ophidienne  Et avale à jamais le soleil tout de go ? Ce serait les ténèbres et la nuit éternelle  Qui régnerait sur terre abandonnée des dieux ! N'as-tu pas l'impression qu'elle approche à tire d'aile Cette fin programmée de la planète bleue? © Gérard Dézèmerie 2024 #gerarddezemerieauteur  Photo montage par l'auteur. Coucher de soleil à Esnandes avec Nout et Apophys.

Je suis un rêveur

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  J'aime les poissons qui pêchent et les oiseaux qui marchent. J'aime l'éléphant qui vole et le serpent qui court Et quand dans la mare les grenouilles enfin se fâchent Je regarde les étoiles, ému, qui se font l'amour. Je suis un rêveur. Parler en poésie quand le monde hurle et crie C'est soigner la planète qui se meurt Pleurer en solitaire sur les guerres qui mutilent et qui tuent C'est éteindre l'incendie avec un dé à coudre Mais le geste,lui, demeure. Je suis un rêveur Embrasser les arbres, les ancolies protéger Flatter sans le cueillir le muguet capiteux Grimper très haut pour une seule  edelweiss admirer Ou dans le jardin, l'adventice sauver de l'arrachage assassin Je suis un rêveur. Sourire à l'inconnu(e) et suciter un regard Pleurer d'amour ou d'amitié,  la tendresse partager Dormir dans ma roulotte loin du monde braillard Donner à l'enfant la main et la caresse à mon chien Je suis un rêveur Et, nonobstant

Volcanique

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Pauvres et impuissants sont les mots pour le dire .. Douce la caresse, frêle  l'effleurement Mon souffle dans ton cou,  tendre est ton sourire Puis ta lèvre s'entrouvre subreptissement La peau frémit quand le souffle se perd Le derme réagit aux deux mains qui se serrent Le monde s'obscurcit sous les minces paupieres Quand se frôlent les ventres et les bras qui s' enserrent. Les deux corps se confondent et ne forment plus qu'un Les fluides agitent la poussée frénétique Sur sa forge  ardemment catalyse  Vulcain La fusion absolue et  l'extase volcanique Notre amour a atteint l'exaltation parfaite Physique et intime et le rythme de nos cœurs Reprendra le chemin de l'amour divin Sur la terre ensemancée de notre bonheur. © Gérard Dézèmerie  Texte et Photo montage création.  

Mon Halloween

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 En ces temps étonnants  où l'on voit des humains dépenser leur argent et ce qu'il reste d'innocence à leurs enfants pour se (et leur)  faire peur, permettez-moi cette réflexion personnelle ... ------- Mon Halloween La vie de tous les jours, c'est mon Halloween Ce sont toutes ces personnes sans foi ni loi Qui sont mes sorcières du quotidien, mon spleen Au nez qui s'allonge et au pas de guingois. Nul besoin de cette "fête" pour me faire peur L'existence se charge, seule, de m’inquiéter, Et sur un plateau de me servir l'horreur Qui rythme mes jours, emplit l'actualité. Ne joue pas au soldat, disait le chanteur Et ne déguise pas en vain tes enfants En les confrontant ainsi à la laideur Tu les habitues à devenir méchants Pas de noirceur/ ni de toiles d'araignées De laideur, de violence et d'atrocités Offrez nous plutôt de l'automne la beauté Et des trolls pour nos soirées enjoliver. Chassez les fantômes, /aimez vos aînés Oubliez les bon

Silentium

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  Silentium Loin des cris et turbulence Sa puissance me séduit J'aime le bruit du silence Son tintamarre m'éblouit. Il me trouble, me met en transe Tourneur, derviche, Mevlevi Dans la beauté de sa danse Je vis pleinement ma vie. Quand à l'aune de ma nuit Côtoyant ma solitude J'espère qu'aucun hourvari Ne troublera ma quiétude Dans le refuge choisi Dans le silence absolu Retentira l'hallali… Las, l'animal s'est rendu. Le silence est revenu. © Gérard Dézèmerie.  jan 24

Perception faussée

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La lune est pourtant belle ce soir. Mais ... Peut-être moins brillante.  Peut-être moins avenante ... Ou tout simplement parce que Tu ne la regardes plus en même temps que moi.  © Gg Mars 2019 Photos: Gg octobre 2024.

Carmine intempérance

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Je me suis laissé dire Que l'automne, subrepticement, s'en était venue... Mais ne suis aussi laissé conter Qu'avec elle, la magie, insidument, s'installait. Quand mes yeux, écarquillés et émus Se sont au grand jour décillés, Mon âme, nostalgique, éperdue, s'est alors épanchée, Et mon coeur de bonheur et d'amour a soudain débordé. Automne, indolente, douce et atone, Je t'espérais pour m'enfin reposer Et la vie, à mon rythme, serein, Pouvoir encor pleinement apprécier ! © Gérard Dézėmerie 2024 Photos Gg  Le Sableau l'Ashram  Octobre 24.  Ashram.  2024

Le scroll assassin

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Tu scrolles, Tu survoles sans s'attacher au texte, Tu perçois l'image, n'en capte que la couleur Tu occultes Tu effleures Tu déroules et regardes Sans retenir l'essentiel Tu ne vois que l'apparent Le criant et annihiles l'important Et pourtant, oui pourtant Moi pour toi J'avais pensé, imaginé, supputé, ordonnancé, déplacé Les mots, les termes, les phrases et les tournures J'avais écouté les vibrations, imaginé les sensations, essayé les sons. Mon coeur s'est blessé, mon âme a pleuré Quand mon corps imaginais et mon être tout entier espérais.  Mon crayon écrivais, ma plume glissait Quand je consignais les émotions de mes intimes expextations. Mais tu es sourd Ta cécité t'aveugle Et ton ignorance gagne sur l'intellect Et paralyse ta curiosité, Elle empêche ton intérêt Et ta perméabilité à l'autre. Tu navigues sur les ondes frêles de la futilité, dans le Monde grêle de la frivolité Dans l'ère immonde  et sans r

La marque de Cain

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Si j'étais un oiseau maman m'aurait appris  De craindre ce qui vole au-dessous de mes ailes Autant que ce qui rampe au dessous de mon nid : Des comparses vient aussi le danger mortel Si j'eus pu un beau jour être biche aux abois J'aurais anticipé dès mon âge premier Que l'Homme est pour toujours l'ennemi de nos  bois Mais que pareillement le sont les carnassiers. Si j'avais eu l'heur sur la mer de naviguer J'aurais point de secret des vagues scélérates Et de tous mes semblables de toujours me méfier. Connaissant le danger des voyous et pirates. Mais je suis cet humain mis à nu devant vous Criant ses vérités son amour du prochain Quand la foule haletante et ce  jury de fous Applique à l'accusé la marque de Cain. 9/07/24

Elucubrations

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Est-ce que tu ressens le vent, la brise?  J'avance en âge,j'avance en sage ! Grise donc en son temps la page de tes jours; Sagesse et amour, tous les deux Crois-moi, sont l'apanage de l'âge.  Penses-y et puis parfois divagues et oublies!  Et emplie les replis de ta vie Dispense à l'envi tes caresses, accomplis tes envies,  Que vagues de tendresse pressent et parfois dévient.  Postérite donc ton passage fugitif  Il te semble avoir été court, furtif  mais que non! Il fut cahotique, éthique , glamour Comme le pic erecté d'un sanglot long.  Pense mais pas trop, médite sans objet  Danse dans ta tête dans ton corps et avec tes pieds Emplie tes veines, tes artères de sang purifié Par le rythme fou  de tes sens endiablés.  Ne sois pas fade, mou, triste, effacé A quoi aurait donc servi ta vie ennuagée,  Ce frissonnement d'atomes pour un temps regroupés  Qui n'ont pas eu le temps de vivre et de créer. Il faut voir, entendre, crier, exulter, Jouir sans compter et u

Butiner allègrement

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            Butiner allègrement Insatiable besoin de profiter de la sagesse, Du trouble, de l'émotion, de l'amour, de la beauté, De la musique, de la danse, de l'allégresse, De l'écriture, de la lecture, et de... penser. Vif désir de croiser furtivement un regard Et avec  l'Autre enfin, ensemble, cheminer De la tendre situation rattraper le retard Jusqu'à la jouissive passion et s'y adonner. Irrésistible besoin d'un véritable partage, D'une union, d'une fusion, d'une folie Et enfin et toujours en cette fleur de l'âge Butiner allègrement le nectar de la vie. Août 2019

Ode à belle épiphyte

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          O de à belle épiphyte Tillandsia mon amie, pourquoi tant de mystère, Qui crains-tu , que crains tu ? Pour te cacher ainsi sous cet aspect austère Et ne point d'emblée dévoiler tes vertus ?  Tant d'années parfois tu attends Avant de laisser poindre toute fière En un beau jour de printemps La hampe superbe de la fille de l'air. Chez moi tu développes le rose et le bleu Ce rose tendre comme lèvre pulpeuse Et fleur bleue dont la couleur émeut Mystique, intense et lumineuse Il te suffit d'un support dont tu profites Et que vivant en bonne compagnie Tu  développes et crée belle épiphyte Un environnement d'amour et de vie L'apparence parfois est peu de choses Comme lotus pousse dans l'impureté Certains êtres que nature prédispose Surprennent par leur soudaine beauté Gg/ 21 juin 19 Photo. Tylandsias au Sableau.

La pierre à façonner

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Je ne cherche pas l'inspiration  Je l'attends, je l'accueille et je lui fais l'amour.  Je ne violente pas l'écriture Je tente de la séduire, je la provoque et lui offre ma plume.  Je ne caresse pas les mots Car, ces coquins, en se laissant aller Perdraient une partie de leur substance Je n'affiche pas mes opinions  Mais je les cultive, je les compare et les protège Heureux quand elles s'accordent.   Mes valeurs sont mon socle moral  Elle se veulent vraies, pures  Généreuses et immuables.  Mes erreurs sont mon histoire et ma chance Elles étaient sur le chemin:  Rien ne serait advenu sans elles.  Mes défauts sont mon humanité. Ils ont pavé mon parcours.  Mon égo, c'est la pierre qu'il me reste à façonner. 

Les jugeants

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Au royaume des jugeants Des donneurs de leçons Ce sont eux qui souvent Donnent des coups de bâton Qui détruisent et qui blessent Tels des êtres infâmes Qui annihilent et abaissent Et s'emparent de ton âme . Ils prennent des grands airs Ils parlent haut et fort En la matière sont experts Ils ont raison, t'as tort. Sont aussi les "sachants" En toutes choses experts Toujours intervenant En dernier pour se taire. La vie n'est qu'un éclair N'encombre pas ta route Choisis les partenaires Qui sont à ton écoute. Pervers ou narcissiques Sont des êtres terrifiants Ominscients tyranniques Ils tuent très lentement De l'autre, Libère toi du jugement !

Horizon

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  La ligne est tracée, s'y couche le soleil. Il la souligne et colore de vermeil. Puis d'un coup, il bascule l'inclinaison; Entre terre et mer s'efface l'horizon. Les cimes des montagnes grignotent le ciel. Tu flottes léger dans ce monde irréel. La brume enveloppe leur pied de coton Offrant à tes rêves un nouvel horizon. Au bébé, le berceau est son univers. À l'adolescent, les pulsions, ses repères. La vie d'homme impose tant d'obligations, Au vieillard elle transforme son horizon. Sur la terre, dans l'océan, dans le désert, C'est une marque, un indice, un amer Où celles et ceux qui nous quittent s'en vont, Là où nous irons : au-delà de l'horizon. © Gérard Dézèmerie Sept 23 Photos: juin 24. Gérard Dézèmerie. Nieul sur Mer

Hello Darkness

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Hello darkness my old friend qui calme mes nuits Constamment tu m'as protégé et escorté Réveillé mes sapiternelles nostalgies, Asséché mes rancoeurs et mes chagrins, calmé. Hello darkness qui emplit neurones et maltraite l'adolescent perdu dans son incertitude En quête, recherches et goguettes Decouvertes, joies et décrepitude. Dans la jungle épaisse ou au cœur de l'Inde là-bas Hello darkness, mon intimité et mon amie Quittant avec moi mon cher pays Tu m'as toujours accueilli et guida mes pas. Hello my old friend le jour est proche Où le drap des ténèbres tendu par toi Sur moi s'affaissera, m'anéantira Et le silence, enfin, ad mortem apportera. © Gérard Dézèmerie   Mai 24 Photos: mai 24. Gérard Dézèmerie. Ciel du Sableau. 

Déraisonnable aliénation

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Je veux t'offrir mon cœur, la douceur du chien aimé, Que tu voies en mon regard la pure animalité, Instinctive, intuitive, sans peur d'être fourvoyé, La tendre aliénation d'un être, à toi prédestiné. Je voudrais de ton chat copier la passive passion, Son apparent égocentrisme et profonde affection; De mon placide ronronnement envahir ta maison En emprisonnant ton âme, anhilant ta raison. D'être ce passereau frileux  frappant à tes carreaux Une de ces hirondelles exténuée, un de ces oiseaux Qui recherchent à tire d'aile, un abri, un arbrisseau, Pour me poser, reposer, de ces mondes abyssaux. Et là, je pourrai t'offrir ce que j'ai accumulé Comme tendresse et comme amour au cours de ces années Pendant lesquelles, tombé par hasard de la Voie Lactée J'ai passé le plus clair de mon temps à te rechercher.                         Gérard Dézėmerie                                   31/01/24

Afrique !

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  Afrique ! Ta tête est couronnée par des plages dorées, Chevelure baignée par la Méditerranée ; Si bleus, tes yeux sont les oasis parsemés, Et tes seins, les dunes du Sahara ondulé. Ton ventre généreux est enceint de forêts. Ton boubou cousu de lagunes et de savanes Cache dans ses plis tes formes ensorcelées Par certains marabouts de tes contrées arcanes. Des fleuves, si majestueux ou bien impétueux Alanguis comme des boas endormis, s'étalent Entre des rivages inviolables et merveilleux Ou bien, dans d'abyssales cataractes, ils dévalent. Tu offres le couvert à l'arche de Noé Groupant à l'abri de tes arbres millénaires Dans tes brousses, vastes déserts et autres marais Une fabuleuse richesse animalière Tu trempes tes pieds dedans les eaux antarctiques Frissonnant au contact de leurs courants instables Mais conserve impassible ta posture magnifique Indicible splendeur dans les couleurs australes. Dans cet écrin, où vous, femmes de ce continent Et hommes de ces pays mult

La valse du printemps

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  La valse du printemps Comme un amoureux qui n'est encore qu'un amant Et n'a plus de son cœur qu'une maîtrise frêle, Comme une amoureuse émue qui s'offre au beau temps La nature réveillée chante sa ritournelle. Oubliées pour longtemps les nuits sombres et sans fin, Les cœurs énamourés frémissent puis s'emballent, Comme les oiseaux au nid affairés enfin, Mon être folâtre, se découvre et brinquebale. Que fusent les idées et valsent les émois, Quand nos corps traversés d'électriques tensions, Ne savent juguler ni chez toi ni chez moi, L'élan frénétique qui rapproche les passions. Tourbillonnent les têtes comme tournent les corps, Papillonnent des insectes au creux de nos artères, Bouillonne notre sang ; qu'il jaillisse, s'évapore Pour rejoindre l'ultime, le réveil de la terre ! Dans l'atmosphère léger, gracieux et parfumé De ces jours glorieux face à l'hiver oublié, Volons, virevoltons en route vers l'été ! Valse du printemps et

After death (le bécasseau)

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After the death ... is there something* ? Dans le sable, constant laboureur Comme un bécasseau sanderling Je gratte et cherche avec ardeur. Eux, piquent la vague à l'envers Et se ressassent du ressac Moi, j'explore, parcours l'univers Sur mes épaules, lourd est le sac. Se sustenter devrait suffire Mais s'interroger nous grandit. Atermoyer, sans réfléchir Ne calme pas notre appétit. Après la mort, qu'il y a-t-il? Le bécasseau n'y pense point. Le temps présent nous suffit-il ? Oui pour l'oiseau, non pour l'humain. La philosophie nous fait Homme, C'est ce qu'ignore le volatile, Mais le rend pur et libre en somme : J'aimerais être autant ductible * il y a, comme Shakespeare fait dire à Hamlet, "Something after death- / The undiscover’d country, from whose bourn / No traveller returns. » "Quelque chose après la mort Ce pays ignoré, Des bornes duquel Nul voyageur ne revient."

Ô toi l'enfant que je n'ai pas eu

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  Ô toi l'enfant que je n'ai pas eu Cet être que je n'ai pas conçu Où donc la cigogne t'a déposé Après notre rendez-vous manqué ? Les rizettes et les inquiétudes Toutes ces nuits blanches et les frissons Tant de bonheurs et de turpitudes Que nous n'avons pas eus, ni n'aurons... Aplanir, guider ton enfance M'émerveiller de tes progrès Escorter ton adolescence Te laisser partir, t'envoler Ô fils que je n'ai pas connu Toi ma chair mon souffle de vie As tu trouvé le havre voulu L'hôtesse objet de tes envies? Nous sommes nous un beau jour croisés? M'as tu innocemment reconnu Apprécié, détesté? regretté Ce court  chemin sans moi parcouru?      Mais oui...  Peut être que...             Mais  oui... bien sûr ! Ô toi l'enfant que je n'ai pas eu Toi l'être que je n'ai pas conçu Navigues-tu encore dans l'espace? Viens sur terre , je te laisse ma place ! © Gérard Dézèmerie 2024

Ballade du pendu innocent

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  BALLADE DU PENDU INNOCENT Et quand de mes lèvres exsangues Ne s'échappera plus qu'un râle Dis à la foule qui arrangue De respecter mes heures pâles. Ces moments où s'enfuit la vie Vers d'autres rives éthérées Où va se réfugier l'esprit À l'abri de vos quolibets. J'étais pour eux, homme de rien L'on m'accusa, l'on me jugea Quand l'assassin, l'homme de bien Non inquiété, sa vie vivra. Plus tard quand je serai pendu Éclatera la vérité Et moi, l'homme qui ne serai plus Se verra réhabilité. Mais toi, tu es, populophage L'odieux monstre aux dents acérées Qui croit, puis juge et qui propage Tant de mensonges proférés. Je n'ai pas tué ni violenté Celle qui fut toujours mon aimée, La mère de mon fils adoré, Orphelin d'un père accusé Qui pleurera  amèrement Quand la vérité dévoilée Révélera que ses parents Périrent tous deux par fausseté ! La lâcheté du criminel S'attaq

Tant vu...

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  Tant vu J'en ai tant vu faner Des roses ; Les ai vues se ternir Rouges et roses Toutes ces fleurs que j'aimais. J'en ai tant vu partir Des amours ; Je les ai vus pâlir Fades et mornes. Mon âme, t'en souviens-tu ? J'en ai tant vu flétrir Des visages gais ; Se sont éteints ces sourires À jamais effacés Qui n'éclaireront plus... J'en ai tant vu mourir Des êtres aimés ; En un souffle se sont s'envolés Vers des sphères éthérées, Que mon cœur est tari… Et mes rêves aussi. Octobre 2023

La quête amoureuse

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  La quête amoureuse Je veux t'offrir mon cœur la douceur du chien aimé, Que tu voies en mon regard la pure animalité, Instinctive, intuitive, sans peur d'être fourvoyé, La tendre aliénation d'un être, à toi prédestiné. Je voudrais de ton chat copier la passive passion, Son apparent égocentrisme et profonde affection ; De mon placide ronronnement envahir ta maison En emprisonnant ton âme, annihiler ta raison. Ê tre ce passereau frileux frappant à tes carreaux. Une de ces hirondelles exténuées, un de ces oiseaux Qui recherchent à tire-d’aile, un abri, un arbrisseau, Pour me poser, reposer de ces mondes abyssaux. Et là, je pourrai t'offrir ce que j'ai accumulé Comme tendresse et comme amour au cours de ces années, Pendant lesquelles, tombé par hasard de la Voie Lactée J'ai passé le plus clair de mon temps à te rechercher. 31/03/23

Vagues voluptueuses

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Elle est verte, elle est bleue L'eau ressaque et trémousse  Elle joue avec le feu Du sable qu'elle éclabousse. La mer berce un instant Les barques qui frissonnent,  Elle lèche goulument  Le quai qui s'abandonne. Son teint mystérieux Attire comme un miroir Les oiseaux amoureux,  Les retient pour un soir. Ce sera, cette nuit  Sur la plage déserte, Sous la lune qui luit,  Une tendre découverte. Nos corps nus réunis, Nos cœurs en effusion, Les sens qui s'oublient, Les volcans en fusion.  La marée matineuse Couvrira des amours  Les traces élogieuses Interdites au jour.   © Gérard Dézèmerie     Sept 23