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Si j'avais un jumeau

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Si j' avais un jumeau je ne serais pas seul J'aimerais ses défauts ou lui ferais la gueule Lui donnerais l'amour comme il me le plairait Déclencherais la guerre et signerais la paix. Si j'avais un jumeau ,oui, je nous aimerais Ayant les mêmes goûts et les mêmes envies Et sans avoir besoin de même lui parler Nous survolerions les obstacles de la vie Si j'avais un jumeau le choix serait unique Je verrais par ses yeux, sentirais par sa peau Deux êtres différents tendrement identiques Sur un même sentier, les mêmes auripeaux Je n'ai pas de jumeau et c'est toi que j'attends J'ai jeté au feu tous les brouillons raturés N'ai rien gardé ou si peu et j'oublie ce temps Pour sublimer un jour, qui sait,  l'oeuvre achevée   ©    Gérard Dézèmeri e                                                                                 13 Mars 21

Et que tombe la neige

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  Enfin tombe la neige Elle volette lumineuse Douce chute en arpège De mousse cotonneuse Les cloches s'emmitouflent Leurs timbres s'enfloconnent Avant que vent ne souffle Et qu' Angélus résonne Soir,  retarde ta venue Ne prépare pas ton lit Seule la blancheur ténue Éclairera cette nuit Demain sera différent: Sous la couche la laideur Disparaitra pour un temps Et y restera pour l'heure Mais oublions pour l'instant La fonte, vivons au présent Jouissons de la pureté Par la Nature prêtée.   ©    Gérard Dézèmeri e                                                                                                                          Mars 2021  

Tu es simplement toi

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  Tu es si tendre Que la lune, un soir, s'est penchée Pour venir sur ta bouche Déposer un baiser Tu es si superbe Que le vent, ce soir, s'est calmé Mais te frôle et te touche Pour mieux pouvoir t'aimer Tellement limpide tu es Que l'oiseau, humble messager Que ton aura effarouche Me revient enivré Tu es simplement toi Vers qui vont toutes mes pensées Et de partager ta couche De cesse je n'aurai ©                Gérard Dézèmerie     Février 2021

La sylve au cœur

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  Ô bois vous me plaisez autant que m' inquiétez Je vous confie mon cœur je vous offre ma foi Votre humus m'enivre me saoule tout à la fois Son odeur fraîche,  terreuse et presque musquée Que j'aime cette légende qui vous fait héberger Clochette, Mélusine, Morgane et autres fées Qui donnent une âme aux arbres et pouvoir aux fontaines La parole aux licornes et la beauté aux reines. Je veux comme Petit Poucet mon chemin Marquer de mille coquillages derrière moi essemés Et fixer rendez-vous aux trolls et lutins Aux dragons , aux elfes et autres gobelins. Avec tous les animaux faisons une ronde Dansons, gambadons, chantons pour ce triste monde Qui parcourt les allées sans saisir la beauté Des sous-bois, des frondaisons et tendres futées. Sylves superbes qui nous cachez cette autre vie Continuez à garder votre secret enfoui Ne l'offrez qu'à ceux-ci qui savent vraiment L'existence parallèle de tous vos habitants. ©                Gérard Dézèmerie     Février

Jardins de Majorelle

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  Bleu à l'âme et au cœur Silence et pas feutrés  Sous les palmes, fraîcheur Torpeur dans les allées Grand Sud éblouissant Des jaunes éclatants Le vert omniprésent  Oasis luxuriant. S'installe douce dolence En mon être pensif Assis dans le silence Des jardins bordés d'ifs Mes souvenirs pour l'heure Sous les bougainvilliers S'habillent des senteurs  Du jasmin  libérées  L'eau qui coule et murmure Des fontaines échappée Aux jours anciens susurre De douces mélopées Ô, revoir Majorelle Illuminer mon Ciel Et encore profiter De saine liberté.                                                                                                                                                                                          ©                Gérard Dézèmerie     Novembre 2020

Comme un violoncelle

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                            À  jamais seul, comme un violoncelle sans cordes  dont le corps oublié  s'offre entièrement nu  Et dont la caisse de souvenirs de sons déborde Sombre, démuni d'harmonies de n'avoir plus.  Pleure mon cello sur tes riches heures passées  Souviens toi de l'archet la flatterie  puissante Et au creux de ton sillet la tension cambrée, Puis libérée,  de la chanterelle envoûtante Ô douce musique qui te rendait virtuose  La caresse maitresse comme seule inspiration Reviens habiter ce caisson qui se névrose Et redonne à son bois de tendres vibrations. Fais résonner à nouveau ma grave voix   Débutant comme plainte déchirante et triste Pour qu'enfin se transforme et exulte la joie L'envie, les sentiments retrouvés d'un artiste.  Et si tel bonheur ne peut m'être accordé Et si à tout jamais il me faut être muet Offrez à l'instrument une respectable mort Hâtez ma fin, allumez le feu qui dévore.                               ©   

Je connais un jardin

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  Je connais un terrain où douce est la mousse Je connais un jardin  qui abritent des fleurs Aimées plus que cultivées heureuses elles poussent Grandissent et embellissent le verger de mon cœur Je connais un kiosque où belle est la mélopée Dans un parc troublant,  celui de mon âme Il y manque un violon, longues notes frottées Qui répandrait son miel et jouerait sur ma gamme Je connais des pulsions au creux de mes désirs Des chants mélodieux qui sourient ou qui pleurent Des passions réfrénées mais prêtes à jaillir Celles d'un besoin d'amour qui jamais ne se meurt. Il y a dans mon esprit des rimes stériles Qui n'ont pas encore trouvé le pendant parfait En quête d'un don d'un mot tendre, puéril Qu'un amour de passage viendrait à  prononcer Et pense encore mon corps aux joutes de jadis ! Et rêvent encore mes yeux aux beautés du passé ! Je connais un lieu où les cieux resplendissent Viens vite, il est chez moi, ma main va t'y mener.  Gérard Dézèmerie          

Mes mots

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  Il me manquent ces mots  Et pourtant je les aime  Ils me parlent ces mots  S'intégrant aux poèmes   Les mots sont mes amis  Frôlant l' intimité Ils attendent tapis  Pour la rime intégrer  Se bousculent, se poussent  Veulent être les premiers  Viennent à la rescousse Du poète inspiré  Ils s'imposent,  s'articulent Remplacent la jachère Se conjuguent, affabulent  Et animent l'affaire..  De leur vivacité Découlera la stance  De leur subtilité Emouvra la romance  Ne suis rien sans mes mots  Suis orphelin sans eux  Complices en écheveaux  Tissent les fils soyeux  Des contes et légendes Des quatrains et récits  Des vers qui se répandent Et créent la poésie.  Merci à vous mes mots  Vous êtes mes alliés  Pour mes joies et mes maux M'aidez à me confier.                 Gérard Dézèmerie                                              9/12/20

Méditation nocturne

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Ô soleil, borde tes draps de belle manière Pour que douce et réconfortante soit ta nuit Laisse la lune apparaître à l'autre frontière Incline tes rayons et disparaît sans bruit. Ô lune, sort de l'Orient , resplendis lumineuse Monte dans le ciel, de Vénus accompagnée Et de quelques autres étoiles paresseuses Illumine le voile que le ciel a tiré Ô vous les étoiles, en cohortes constituées, Filantes, zébrant les nues et la Voie Lactée, Ou celles, plus solitaires, qu'Univers ponctuez Par votre présence cette coupole éthérée. Et toi l'Homme, il est temps de dormir et rêver . Mais si le sommeil, las, ne veut pas t'honorer Apprécie le silence et calme tes pensées Médites! Puis de la nuit découvre les secrets.                                              Gérard Dézèmerie                                                                      11 décembre 2020

La liberté, c'est...

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  La liberté c'est ... Celle d'aller plus haut, plus loin De parler moins fort mais plus vrai De réfléchir au lendemain  Sans avoir à le demander  Celle de la donner à l'oiseau Qu'entrave la cage dorée Et des fers ôter les anneaux  De l' esclave engalèré Celle, oui, de pouvoir crier Douter, affirmer, s'envoler Et de franchir les barbelés Par la société imposée Celle au philosophe accordée Libre-arbitre et droit de penser Et celle au poète octroyée  De rêver et de faire rêver Chanter avec elle et jouer Filer dans les airs et danser légèreté ... sérénité  Celle de l'enfance retrouvée.  Je goûte à toi ma Liberté Objet de tous mes désirs Mais te partage volontiers  Tant tu es belle à en mourir                          Gérard Dézèmerie                                                                      Décembre 2020  

En tremblant

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  Et je garderai de ce temps La triste certitude Que l'avenir qui m'attend Sera décrépitude. Qu'il me faut préparer Dans mes bagages La liste de mes secrets L'acceptation de mon âge Qu'il me faut cultiver La mémoire de ces moments Où j'avais la liberté De jouir de chaque instant D'enfouir dans ma mémoire Mes peines et mes joies Pour que du grimoire Elles reviennent à moi. Quand devenu le patient D'un lit x numéroté Ou d'un foyer le client Sans autre identité. Nous fermons les yeux Refusant d'accepter Qu'en ce monde les vieux N'ont pas droit de cité. Louant les jeunes années Occultant les jours sombres Faut-il donc accepter De la vie cette part d'ombre ? Pas encore pleinement résigné Usant le carburant restant Mais conscient du danger Je profite du moment présent En tremblant...                            Gérard Dézèmerie                                                  

Conjugaison

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  J'ai vécu ce temps, facile à conjuguer Celui de l' enfant, celui du seul présent Sans projets compliqués, sinon un baiser Glané à la maîtresse ou à chère maman. A l'adolescence, vint le conditionnel "Si tu es gentil". "Si tu travailles bien" "Oui..mais après ta communion solennelle" Promesses d'images et autres bons-points. Puis le futur, avec redoublement du "r" "Voir" devant soi, "courir" la galipote "Entrevoir" déçu le service militaire Pour jeunes qu' émotions tournicotent. L'impératif présent donnant l'impression que n'existe plus , ni d'avant ni d'après Que, tout est urgent et se fait sous tension Et que, jeune adulte, tu dois seul t'imposer. L'obligation justement, naît avec le subjonctif   "Il faut que" à chaque action de la vie "Que nous travaillions", " nous soyons actifs" "Fassions tourne

Maharadjah

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  Sur la terre aride des fiers guerriers du désert Dans les fastueux palais qui abritaient l'opulence Le maharadjah regrette les périodes prospères Alors que les princesses s'alangissent en silence Ô souvenirs fastueux de puissance souveraine Que le colon, l'Anglais, cet intraitable sanguinaire Erradiqua à jamais, au nom honni de sa reine Et au détriment de leur histoire millénaire.                                                                                             Gérard Dézèmerie                                                                                                                                                                                                         29/12/19

L'autre rive

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                      Comme il est malaisé D'atteindre l'autre grève Il eut suffit d'un gué Pour accomplir mon rêve Mais sans pont, sans passage La tâche fut illusoire Entreprendre le voyage Demeura un espoir La barque tu ammaras Et me jetant la clé Ouvrant le cadenas Dans l'eau elle est tombée Seul au bord je restai Te laissant à ta vie, A tes chères amitiés Etouffant mon envie                                Gérard Dézèmerie                                                                                                                                    Novembre 2019                   

Etoile filante

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  La lune est si belle et l'atmosphère est si pur La terre continue sa rotation nonchalente Le monde s'est tu, seuls les insectes murmurent Et moi je fais un signe aux étoiles filantes Mon pas était lourd dans ce monde, fatigué Marchant dans la nuit mon âme se régénère Les pensées flottent libres en milieu éthéré S'envolent sans chaîne, débridées et légères. Et mon corps détaché devient aracnéen Mon mental apaisé se fond dans l'univers Une étoile répond et s'arrête soudain C'est décidé, sans regret, je quitte la terre.                          Gérard Dézèmerie                                                                                                     13 Avril 2020 

J'ai voulu

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  J'ai voulu traverser Sachant peu nager Je me suis noyé J'ai voulu nager Pour te retrouver Je me suis noyé J'ai voulu gagner Sans vouloir tricher Je me suis noyé J'aurais pu tricher Pour y arriver Je n'ai pas osé Et je t'ai perdu...                               Gérard Dézèmerie                                                                                                              28/12/2019

Conclusion du ballet

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  Tu fus souviens t'en cette ballerine légère Tu fus fut un temps ce danseur étincelant La vie, les années ont fatigué ce qu'hier Était ta fierté, ton corps souple, sémillant La musique résonne dans tes neurones endormies En pointes et portées tu voudrais réveiller Tes nerfs à l'affut, muscles endoloris Qui ne répondent plus et s'étiolent à jamais Conserve vivants en toi ces superbes souvenirs Qu'ils illuminent la quiétude de l'âge incertain Quand "tout à l'heure" est le seul plausible avenir Et que même "demain" est un projet trop lointain Le frôlement du feutre glissant sur le parquet Le son de doux chaussons qui protègent les pieds Glissant plus que marchant continuer d'avancer Il ne faut ici bas ne jamais s'arrêter                               Gérard Dézèmerie                                                                                                                         25 Janvier 2020

Il viendra ce jour

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  Il viendra ce jour Où l'oiseau chantera Que je n'entendrai point Il viendra ce jour Où colombe roucoulera Comme tous les matins La mort cette nuit-là Aura alors fauché ma vie. C'est pour demain.                          Gérard Dézèmerie                               19/07/19

On n'entend plus la mer

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  On n'entend plus la mer Elle s'est éloignée... On n'attend plus la mer Elle s'en est allée... On ne reconnait plus le soleil Il s'est maquillé De jaune à rouge vermeil A l'heure du coucher. Gris-bleu, orange et ... zébré D'oiseaux d'acier voyageurs Le ciel, lui, la mer a englobé ... Et le soleil aussi tout à l'heure.                     Gérard Dézèmerie Octobre 2018